En moyenne, c’est entre l’âge de 8 et 12 mois que les enfants tendent à marcher à quatre pattes, lorsqu’ils le font. Mais qu’en est-il des enfants qui sautent cette étape ? Y a-t-il des impacts à ne pas s’adonner à ce mode de déplacement ?
La MARCHE À QUATRE PATTES est une étape développementale fondamentale pour le développement des enfants.
Lorsqu’ils marchent à quatre pattes, les enfants gagnent plus qu’un nouveau mode de déplacement. Ils procurent à leur corps divers types de stimulation qui sont nécessaires au reste de leur développement.
La marche à quatre pattes est un préalable indispensable au développement neurologique des enfants, un préalable sur lequel s’appuiera le reste de leur développement.
Le déplacement à 4 pattes va permettre les 10 acquisitions suivantes :
1. Ouvrir et délier la main pour la motricité fine. Le contact avec le sol permet de dissocier davantage les arches de la main.
2. Stabiliser l’épaule afin d’avoir un bras stable pour exercer avec précision des tâches nécessitant la motricité fine (comme le découpage, l’écriture, manger avec des ustensiles).
3. Dissocier les deux côtés du corps pour les mouvements réciproques (comme pour marcher et pédaler un vélo) et complémentaires.
4. Intégrer les deux hémisphères du cerveau. Intégrer veut dire qu’ils pourront bien travailler ensemble pour faire des tâches telles que lire (décoder les lettres) et visualiser le contenu (donc comprendre) en même temps.
5. Coordonner les deux yeux pour pouvoir cibler efficacement une petite cible devant les yeux (on appelle cela la convergence) et avoir une bonne capacité d’accommodation visuelle.
6. Développer la perception visuelle et les relations spatiales. Ceci est utile pour se déplacer dans l’environnement tout en tenant compte de celui-ci, par exemple pour contourner une branche sur le trottoir sans la heurter.
7. Éduquer le système vestibulaire (qui est responsable de l’équilibre). Le système vestibulaire a besoin d’être stimulé à la verticale (en marchant debout), mais aussi à l’horizontale (en rampant, à quatre pattes) pour développer des réactions d’équilibre efficaces, par exemple pour traverser une poutre ou marcher sur une surface instable.
8. Dissocier et coordonner le haut et le bas du corps comme pour se propulser sur une balançoire, action qui exige des fonctions distinctes et coordonnées du haut et du bas du corps.
9. Coordonner les yeux et les mains, par exemple pour les jeux de ballons.
10. Développer l’extension des poignets, donc une bonne dissociation des segments du bras et de la main.
C’est pour l’ensemble de ces raisons que nous travaillons afin que tous les enfants pris en charge au cabinet arrivent à se déplacer à 4 pattes.